2009

Le Honduras est l’un des pays les plus pauvres d’Amérique latine. La crise financière internationale augurait déjà que la vie des Honduriens allait être encore plus difficile, mais le coup d’État, soutenu par les milieux les plus réactionnaires de la société – en particulier les défenseurs de la culture patriarcale – a intensifié les problèmes. Les organisations sociales, en particulier les mouvements féministes, organisent la résistance contre le régime de facto.
la récurrente crise alimentaire que subit le pays, dont 121 des 133 communes qui le composent sombrent dans la famine, rend indispensable une intervention structurelle dans les campagnes. En finir avec le déplacement des communautés paysannes, en leur permettant d´être propriétaires de leurs terres, rendra possible une répartition des possessions plus équitable et un retour à une autosuffisance alimentaire. Pour cela, il est urgent de renverser l´actuel modèle féodal de la production agricole et l´application de la Réforme Agraire Intégrale promise est impérative.
La crise mondiale a déjà largement affecté l'économie du Ghana. Parmi les premiers affectés, la réduction des exportations et des transferts de fonds de l’étranger ainsi qu’une dévaluation soutenue. La crise menace de compromettre les efforts de réduction de la pauvreté qui commençaient à porter ses fruits. Les tentatives du gouvernement pour atténuer l’impact de la crise s'avèrent insuffisantes. Le principal défi consiste à améliorer la distribution des revenus, les zones rurales enregistrant le taux de pauvreté le plus important. Il devient urgent de prendre des mesures pour renforcer l'agriculture, un secteur qui rapportait presque 40 % du PIB.
La crise a frappé de plein fouet aussi bien le peuple français que celui des autres pays développés où elle est née. Les conséquences les plus évidentes sont la croissance du chômage, l'exclusion sociale, voire les problèmes d'alimentation subis par les secteurs de la société qui jouissait, il n'y a pas longtemps, d'une situation aisée. En outre, comme conséquence de la crise et de l'incapacité du pays à créer de nouvelles ressources pour l'Aide Publique au Développement (APD), cette organisation en sera sévèrement affectée. Il est peu probable que la France puisse respecter ses engagements vis-à-vis de cette association.
La crise du chômage souligne la réalité d'un système qui ne reconnaît ni ne garantit les droits sociaux et économiques essentiels. À partir de décembre 2007, le nombre de chômeurs a augmenté atteignant 13,1 millions – 5,6 millions de plus qu'au début de la récession. Les mouvements pour les Droits de l’Homme, les emplois écologiques, le commerce équitable, les soins de santé et le logement, présentent des propositions et exigent des changements réels et structurels. Les États-Unis ne peuvent pas laisser passer l’occasion d’effectuer un réel changement.
L'économie espagnole, qui a retardé trop longtemps ses ajustements, laisse entrevoir des déficiences prononcées. Face à la montée fulgurante du chômage et à la diminution du crédit, le Gouvernement se porte garant mais il ne traite pas les problèmes fondamentaux, comme la fragilité et la précarité de l'emploi, l'accès au logement et l'extension de nombreux droits sociaux de base. Quelque chose de semblable se passe avec l'aide internationale : bien que l'Espagne se réaffirme dans son rôle de pays solidaire, des sujets essentiels comme le réchauffement de la planète ou les subventions agricoles ne sont pas abordées comme ils le devraient.
Sans constitution ni Parlement qui fonctionnent, sans système judiciaire indépendant ni presse libre et sans transparence administrative, l’Erythrée, le pays le plus militarisé du monde, manque de mécanismes nécessaires pour aborder la crise mondiale. La récession de l'économie mondiale a fait chuter les envois de fonds vers le pays, tandis que les prix des aliments et du carburant ont subi une montée fulgurante. L'Erythrée a besoin d'une transition immédiate à un système démocratique de gouvernance avec le soutien de la Communauté internationale. L'aide humanitaire supervisée par les ONG internationales indépendantes semble être le plan d'urgence le plus efficace pour sauver les vies de la population sans défense.
Deux décennies d'application de recettes économiques néolibérales ont laissé le pays en situation de grande vulnérabilité pour faire face aux conséquences de la crise économique globale. La détérioration des conditions sociales, économiques, politiques et environnementales, l'exclusion sociale et de travail, la diminution du montant des envois de fonds et la hausse des prix des produits de base sont quelques-uns des effets dévastateurs de la crise actuelle. Bien que la forte dépendance des États-Unis ait été une partie du problème, les changements politiques dans les deux pays pourraient faire que cette dépendance même facilite une sortie.
La crise du prix des aliments 2008 a mis en évidence, en l’absence de politiques agricoles pendant des décennies, le manque de souveraineté alimentaire du pays. Actuellement, l’économie égyptienne commence à ressentir l’impact de la crise globale. La diminution des envois de fonds de l'étranger et le retour des expatriés menacent un marché du travail incapable pour l’instant de les intégrer. Le Gouvernement encourage certaines mesures visant à favoriser l’investissement et à relancer l’économie. Bien que tardives, il faudrait pouvoir savoir si ces mesures seront suffisantes pour la relance de l’économie avant que le chômage et le manque de sécurité alimentaire ne génèrent un malaise social généralisé.
La société du Costa Rica a été témoin d’une confrontation entre deux façons antagoniques de percevoir et de projeter le pays. Alors que des secteurs plaident pour un modèle de marché, d'autres réclament celui de l'État Providence pour faire face à des questions comme celles, entre autres, des droits sociaux, économiques et culturelles des gens. La crise, et ses échappatoires possibles, ont créé une nouvelle arène où se heurtent ces deux visions. Alors que le Gouvernement propose un ensemble de mesures qui paraît timide et tardif, la société civile recherche l'inclusion sociale et la productivité.
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