2009

Le Mexique présente le pire des scénarios possibles pour affronter une crise en gestation depuis des années. La crise systémique a aggravé des problèmes préexistants, comme la pauvreté croissante, la réduction de l´activité du secteur agricole, la création insuffisante d´emplois et la diminution du PIB. Alors que les mesures annoncées par le Gouvernement soutiennent le modèle économique néolibéral, l´insatisfaction des citoyens augmente et la société civile ne cesse de faire des propositions. Il est impératif de trouver des alternatives et des stratégies capables d’affronter cette crise multiple, afin d´en minimiser les impacts et de poser les bases d’un nouveau modèle.
La forte dépendance du Maroc vis-à-vis de l´économie mondiale a rendu le pays vulnérable face à la crise. La chute de la demande des exportations marocaines, la forte diminution du montant des envois de fonds des migrants et un grave processus inflationniste comptent parmi les effets les plus notoires de la crise. Le faible succès des politiques « anti-crise » encouragées par le Gouvernement aggrave la situation et augmente l´instabilité sociale. Les syndicats et la société civile formulent de nouvelles propositions pour créer les conditions favorisant un modèle économique et social plus juste.
Au début l’économie de Malte semblait être à l’abri de la crise économique mondiale, mais les conséquences commencent maintenant à se faire sentir. Le tourisme est en diminution et les aliments et les services publics sont plus chers. Les enquêtes d’opinion montrent que les maltais ne voient pas de solution à leurs problèmes dans un futur proche et qu’ils attendent une détérioration des conditions de vie pour 2009. Le nombre de demandeurs d’asile augmente jour après jour et leur situation s’aggrave.
La Malaisie, dont la croissance économique dépend en grande mesure de ses exportations et qui importe la plupart de ses aliments, devra se préparer pour affronter des années de difficultés économiques. Il existe une forte chute de la production industrielle, le chômage est au plus haut et les analystes prévoient que la récession pourrait être pire que celle de 1997. Le Gouvernement a été critiqué parce qu’il a réagi tardivement et qu’il s’est consacré au sauvetage des entreprises. Les organisations de la société civile manifestent et font des débats publics pour conscientiser le public sur les répercussions négatives de cette crise, spécialement par rapport aux secteurs vulnérables de la société.
La crise économique et financière mondiale attire une attention croissante dans les discours officiels car le Gouvernement est arrivé à la conclusion qu’à moins d’être traitée de façon responsable et sérieuse, ses impacts seront très sévères. Bien que les effets directs de la crise n’aient pas été encore ressentis dans le pays, la nature de son économie le rend très vulnérable. Néanmoins, même si un dialogue national s’avère nécessaire, le Gouvernement n’est entré en concertation avec aucune ONG ou aucun autre organisme concerné.
Le capitalisme néolibéral a perdu sa raison d’être. Il s'agit d'une crise structurelle de la démocratie libérale, mais au Kenya le Gouvernement refuse de voir la réalité et fait l'autruche qui met la tête dans le sable. L’élite gouvernante affirme que la crise est circonstancielle et que l’économie nationale est suffisamment protégée en raison de la faiblesse de ses liens avec le capital international. La société civile kényane continue à avertir que, contrairement aux prédictions du gouvernement, le pays est sur le point de plonger dans les eaux turbulentes du néolibéralisme.
Le soutien apporté par le Gouvernement aux institutions financières exposées aux fluctuations des marchés internationaux confirme que les banques italiennes ont connu des difficultés depuis le début de la crise financière mondiale. Pour le moment, la pire conséquence de la crise a été la compression du marché des crédits. Dans un pays où 90 % des entreprises sont des PME, la réponse du Gouvernement a été quantitativement et qualitativement insuffisante. Il est nécessaire de mettre en place des politiques différentes qui distribuent les ressources de manière appropriée pour lutter contre la pauvreté et protéger les travailleurs.
La Constitution iraquienne de 2005 a tâché d’inclure des mesures visant à encourager l’autonomisation de la femme ; or, la législation doit se doubler aussi d’une culture de l’égalité des chances. Pendant la période actuelle de transition, la femme non seulement a perdu la plupart des avantages offerts jusqu’ici par l’État, mais elle subit de façon disproportionnée le recul du pouvoir de l’État, l’insécurité découlant de l’instabilité politique, le collapsus des activités économiques dû à la guerre et la détérioration des structures sociales. L’augmentation de la violence à l’égard de la femme requiert l’intervention urgente de tous les acteurs sociaux.
Bien qu’il existe des indicateurs qui prouvent que la situation de l’Inde n’est pas la pire, de nombreux secteurs se sont retrouvés affaiblis suite à la détérioration de l’économie mondiale et d’autres n’ont pas maintenu leur niveau de croissance. Par exemple, la croissance en prêts personnels, en prêts à la consommation et à la production a été freinée. L’inflation, la hausse du chômage et la dégradation des investissements directs étrangers sont autant d’impacts ajoutés. Le Gouvernement doit trouver un équilibre entre les réformes économiques visant à stimuler la croissance et le besoin de soulager les 250 millions d’Indiens vivant dans une misère extrême.
La crise mondiale a entraîné la Hongrie dans la pire récession économique qu’elle ait connu depuis deux décennies. Celle-ci a été en partie responsable de la démission du Premier ministre Ferenc Gyucsany cette année. L’économie dépendant des exportations a souffert du ralentissement de ses principaux partenaires commerciaux. Le système social est paralysé par la corruption, la monnaie nationale s’est effondrée et les finances publiques supportent la lourde charge des retraites. Le nouveau Premier ministre projette de réduire les retraites, les bonus du secteur public et les allocations maternité, d’hypothéquer l’énergie et les subventions pour le transport, et d’élever l’âge de la retraite.
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