2009

La pauvreté, la vulnérabilité et l’insécurité alimentaire se sont accrues au Bangladesh. La cherté des grains et l’inflation élevée ont encore mené à la pauvreté 1,2 millions de personnes. Les catastrophes naturelles sont plus fréquentes et plus sévères qu’auparavant. Deux inondations consécutives et le cyclone Sidr, ainsi que les prix des aliments dans le monde ont entraîné des problèmes d’approvisionnement alimentaire. Les plus démunis et les ménages gérés par des femmes sont les plus frappés par la hausse des prix des produits de base.
L’économie du Bahreïn s’accroit, ainsi que le revenu par habitant. Cependant, bien qu’il y ait de plus en plus de milliardaires, la classe moyenne se rétrécit et les couches populaires s’appauvrissent. Les affrontements et les tensions entre les groupes appauvris et les forces de l’ordre augmentent. Il faut élaborer d’urgence une stratégie protégeant la société des impacts négatifs de la mondialisation.
Les niveaux d’inflation, pauvreté et indigence sont très supérieurs à ceux montrés par les statistiques officielles. Les mesures pour combattre la crise devraient corriger la concentration et l'inégalité, sur la base d'un calendrier de transformation incluant des politiques sociales à caractère universel pour dépasser la dynamique exclusive des dernières décennies et construire une citoyenneté basée sur les droits civils et politiques et sociaux. D'autre part, pour avancer dans la durabilité des politiques sociales, il est nécessaire que l’on dispose, contrairement à ce qui s'est passé dernièrement, d'information publique fiable.
La stratégie de gestion de la crise du Gouvernement allemand ne comporte pas d’objectifs sociaux ou écologiques. Les plans de mesures de relance et les réductions d’impôt sont socialement injustes, et les licenciements et l’augmentation du nombre de travailleurs à temps partiel montrent le vrai visage de la dérèglementation. Bien que l’Aide Officielle au Développement (AOD) ait augmenté en Allemagne et que les engagements envers les Pays les Moins Avancés (PMA) en 2009 soient plus importants que jamais, ces mesures restent encore insuffisantes. Dans ses déclarations la chancelière A. Merkel a beau promettre d’appliquer une nouvelle approche des relations internationales, dans la pratique on constate que les politiques de gestion de la crise du Gouvernement sont centrées sur le G20.
L’aspect le plus vulnérable de l’économie algérienne découle de sa forte dépendance de la production et de l’exportation d’hydrocarbures, un secteur très développé en Algérie. Le secteur financier, pour sa part, a montré un retard remarquable ainsi qu’une déconnexion vis-à-vis des finances globales. Paradoxalement, ce retard a évité que le système bancaire soit atteint par la crise financière internationale. Mais la crise se répandra quand même dans le pays à travers l’importation de biens et services.
Pour devenir un acteur mondial dans sa réponse à la crise, l’Europe devrait travailler vers un partenariat inclusif avec tous les pays, et non pas seulement avec les pays les plus puissants. Elle devrait garantir que les mesures instaurées répondent aux besoins de toutes les populations, notamment les plus vulnérables aux effets de la crise, que ce soit au sein de l'Europe ou dans les pays en voie de développement. Tels sont les défis du nouveau Parlement et de la nouvelle Commission européenne, dont les mandats débutent à peine et prendront fin en 2015, coïncidant ainsi avec la date limite fixée pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement.
La crise économique mondiale survient à un moment où les pays et citoyens de la région arabe tentent de s’adapter aux prix incontrôlés des aliments et des combustibles. De plus, la région ressent de plus en plus les effets du changement climatique : la désertification et le niveau des eaux littorales augmentent, on assiste aussi à une plus grande pénurie en eau potable. La confluence de cette crise laisse apparaître les faiblesses explosives de toute la région, dont les éléments centraux sont la pauvreté et le chômage. D’où la nécessité d’intervention des différents groupes engagés, alors que les réponses à la crise économique doivent prendre en compte le besoin d’aborder les autres crises. Les Gouvernements arabes doivent renforcer la coordination, permettre la participation des citoyens au moment de fixer les priorités de développement et orienter les politiques sociales en vue d’une baisse de la pauvreté qui soit durable et équitable.
Ce sont les pays les moins avancés (PMA) qui souffrent le plus des conséquences de la crise économique mondiale. Celle-ci se traduit en effet par une crise alimentaire, énergétique, climatique, politique, de la dette et du développement. L’architecture financière mondiale est à remodeler dans son intégrité puisque pour les nombreuses personnes qui vivent dans la pauvreté dans les PMA, le modèle actuel de croissance économique n’a pratiquement pas fait avancer les choses. Il faut saisir l’opportunité – de cette crise économique mondiale pour susciter une véritable transformation du système mondial de façon à ce que toutes et tous aient plus de chances de mener une vie pleine de sens en toute sécurité.
Les organisations de la société civile utilisent diverses méthodes pour que les corporations se responsabilisent envers leurs obligations relatives aux droits humains et à l’emploi. Ces initiatives et mécanismes prétendent, à divers degrés d’efficacité, promouvoir et protéger les droits humains et du travail les plus fondamentaux. Quand bien même il ne s’agirait que d’une première tentative pour aborder les faiblesses inhérentes au modèle unilatéral et volontaire de la Responsabilité sociale de l’entreprise, la seule solution réellement efficace consisterait en une modification de paradigme, tant dans le cadre des droits humains pour les corporations qu'au sein du modèle économique en général.
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