Slovénie : Ils sont tous finis !

Le taux élevé du chômage des
jeunes. (Photo : OIT)

La Slovénie a eu la plus forte baisse du PIB depuis 2008, plus que tout autre membre de la zone euro sauf la Grèce, même si jusqu'à présent elle a évité de demander l'aide extérieure car elle est tombée dans la crise ayant une dette inférieure. Le nouveau gouvernement a indiqué que, pour éviter un plan de sauvetage, il va continuer à mettre en œuvre des changements, y compris la restructuration des banques, les privatisations et la réforme du travail. Mais on estime que le taux de pauvreté a augmenté de 24 % et beaucoup de gens ne peuvent plus répondre aux besoins de base sans l'aide de l'État. Et ceux qui sont au chômage ont cessé de chercher du travail. En conséquence, la Slovénie a rejoint les pays où les gens ont pris les rues pour réclamer une économie plus équilibrée et équitable, une démocratie plus participative et la primauté du droit.

La faible coalition des sociaux-démocrates de centre-gauche et leurs partenaires du Premier ministre Borut Pahor s'est effondrée à la fin de 2011, et après les élections au début de 2012 un nouveau gouvernement de coalition de droite a été formé, dirigé par le Parti démocratique slovène avec le Premier ministre Janez Janšas. Le nouveau gouvernement a rapidement commencé à montrer son inclination vers une économie néolibérale plus agressive. Janša a mentionné les gouvernements néolibéraux en Slovaquie (1998-2006) en tant que modèles à suivre et il a collé à sa parole. Toutefois, les ajustements structurels proposés font face à une forte résistance de la part de nombreux secteurs.

Le ministre des Finances, Janez Šušteršić, a déclaré à la chaîne CNN que la Slovénie sera en mesure d'éviter un plan de sauvetage malgré le ralentissement économique grâce aux réformes en cours, en ligne avec celles proposées par le FMI en octobre 2011, au cours de sa visite annuelle dans le pays. Cependant, le gouvernement slovène est encore "plus radical que le FMI en imposant des coupes dans les dépenses publiques, la réduction des salaires et des droits des travailleurs, ce qui explique pourquoi il ne peut pas être considéré comme un gardien de l'état-providence".

En fin 2012, l'ancien Premier ministre Borut Pahor a été élu président lors d'une élection dont la participation a enregistré un taux minimum record historique (41,5 %), alors qu'il y a eu de vives protestations contre l'élite politique, ainsi que contre la corruption et les mesures d'austérité dans la capitale, Ljubljana, et dans des villes plus petites, notamment Maribor.

Source : Rapport Social Watch 2013 du Slovénie
http://www.socialwatch.org/fr/node/15976