Une flottille pour une Méditerranée solidaire
Published on Thu, 2012-07-05 09:42
Ce 2 juillet, l’Oloferne, un bateau affrété par 17 organisations issues de 7 pays, prend la mer au port de Rosignano (Toscane), direction la Sicile, lieu de jugement de nombreux marins ayant prête assistance à des migrant-e-s en mer. La Campagne Boat4People y dénoncera le contrôle violent des frontières maritimes et la contradiction entre la criminalité des Etats et la criminalisation des personnes solidaires avec les migrant-e-s. Cela fait plusieurs années que nombre d’organisations africaines et européennes interpellent en vain les gouvernements à propos des milliers de migrant-e-s qui chaque année meurent aux frontières de l’UE. En Méditerranée, pour l’année 2011, le Haut-Commissariat de l’ONU aux Réfugiés estime à plus de 2000 le nombre de noyades, alors même que sont présents dans la région non seulement les navires des garde-côtes et ceux des patrouilles de surveillance de Frontex, mais aussi (en 2011) les bâtiments militaires de la coalition engagée dans les opérations en Libye. Face à ces trop nombreux naufrages, au silence des pays d’Europe qui se ferment dans leur refus d’accueillir les réfugié-e-s, face aux politiques répressives qui criminalisent de plus en plus les migrations vers l’Europe, une série d’associations - 17 issues de è pays - désirent revendiquer une Méditerranée solidaire et sont arrivées à la conclusion qu’il était impératif de passer à l’action. Elles ont donc décidé d’affréter une flottille de la solidarité en Méditerranée afin de : ■ Dénoncer l’hécatombe qui a lieu actuellement dans les eaux entre Tunisie et Italie ■ Exercer un droit de regard citoyen sur les zones maritimes dans lesquelles se produisent des naufrages et dans les centres où sont enfermés celles et ceux qui arrivent en Italie ■ Diffuser de l’information sur la situation des migrant-e-s en Méditerranée (à la presse, aux parlementaires, aux marins...) ■ Rappeler à tous les exigences du droit de la mer (Convention des nations unies sur le droit de la mer), ainsi que du droit d’asile (Convention de Genève sur les réfugiés) ■ Récolter des témoignages afin d’alimenter des plaintes devant les instances internationales contre les acteurs en mer (gardes-frontières, Frontex, OTAN...) qui se rendraient coupables de non assistance à personne en danger ou de refoulement de demandeurs d’asile ■ Renforcer la solidarité euro-africaine en terme de migrations et de défense des droits des migrant-e-s Source |