Guatemala: société civile en alerte à cause du manque de fonds en Santé publique.

Alejandro Aguirre (Congcoop)

Source
Journal de Centramérique

Le Ministère de la Santé Publique et de l’Assistance sociale du Guatemala est en crise et a besoin de fonds additionnels pour accomplir avec succès ses fonctions de service médical, a averti Alejandro Aguirre, coordinateur du programme Participation citoyenne de la Coordination d’ONG et Coopératives (Congcoop, point focal national de Social Watch).

Selon une étude menée par Congcoop, l’année dernière les hôpitaux disposaient d’un budget de 1.600 millions de quetzales (environ 200 millions de dollars), un chiffre qui s’est réduit cette année à 1.500 millions de quetzales (environ 188 millions de dollars). Afin d’éviter une crise dans le système public de santé, quelque 300 millions de quetzales additionnels (37 millions de dollars) étaient nécessaires.

Le réseau d’hôpitaux continuera en crise permanente à cause de la détérioration de l’infrastructure et du manque d’équipement nécessaires pour s’occuper des patients en consultation externe, a affirmé Arlyn Jiménez, chercheuse, qui fait partie aussi du programme de Participation citoyenne de la Congcoop.

Les deux experts ont participé, avec des fonctionnaires et des représentants d’autres pays, à des journées cherchant à encourager la population à payer des impôts.

Selon l’organisation, les 4,119.6 millions de quetzales (516 millions de dollars) que constitue cette année le budget total du Ministère de la Santé Publique et de l’Assistance sociale empêchent, de même que le modèle de service sanitaire, de satisfaire aux besoins de la population et de faire valoir ce droit de base.  

Afin de répondre aux demandes de santé, d’éducation et de sécurité, entre autres, il est nécessaire que tous les guatémaltèques agissent de manière responsable en ce qui concerne le paiement de leurs impôts, a affirmé Villeda.

Le ministre des Finances, Alfredo Rolando del Cid Pinillos, a coïncidé avec l’experte et a mis l’accent sur le besoin d’apporter et de former une culture tributaire au sein de la société guatémaltèque, qui a des demandes croissantes pour lesquelles a donc besoin de plus de ressources.

“Si nous voulons un Guatemala différent, nous devons agir en bons citoyens et être responsables avec nos obligations”, a ajouté le surintendant de l’Administration tributaire, Rudy Villeda.

Les journées de Culture citoyenne “Juntos Podemos Más” (Ensemble nous pouvons plus) au cours desquelles ces inquiétudes ont été manifestées, ont eu lieu à la capitale à Quetzaltenango et à Cobán.