Femmes-Afrique : Financement tend à être « aveugle au genre »

atelier WfC - Zambie (Credit: WfC)

Source: Women for Change, Zambia

Le « Financement » des organisations de la société civile (OSC) "parfois tend à être aveugle au genre puisque la composition des organes de financement se constituent principalement d’hommes, selon 23 militants et experts de cinq pays et 17 institutions qui se sont réunies à Lusaka le mois dernier pour discuter ces questions.

« L'espace qui rétrécit » des OSC africaines "a eu un impact négatif" sur l'efficacité des programmes sur les questions de genre dans le continent,  selon les participants.

La réunion a eu lieu du 7 au 8 avril dans le cadre des Consultations région Afrique sur le genre et le développement, à son tour fait partie du processus du Forum ouvert sur l'efficacité du développement des OSC né  l'an dernier à Istanbul par les organisations du monde entier.

« Partager le peu de ressources pour répondre à tous les genres liés aux besoins » dans les communautés a un « impact négatif » sur l'efficacité de leur programme. Il y a un « besoin d'assurer que la question de l'égalité entre les sexes ne reste pas enterrée parmi les autres principes mais il faut accorder une importance majeure afin d'allouer des ressources pour le secteur, » ont accepté les participants du Kenya,  Mozambique,  Afrique du Sud, Zambie et Zimbabwe.

Les militants et les experts — dans le cadre de la facilitation de l'organisation zambienne Women for Change — s'est félicité que « la plupart des pays avaient signé un certain nombre d'instruments relatifs à l'égalité entre les sexes et ont des politiques d'égalité entre les sexes et des cadres en place », mais ils ont averti que «la mise en œuvre était encore un défi attribué principalement à la structure patriarcale de la société ».

« Pour y continuer, il est nécessaire d'avoir des lignes directrices qui mettent l'accent sur  l'action positive pendant que la participation des femmes soit concernée, » selon le document de conclusions de la Conférence. « les OSC avaient des différentes agendas même lorsqu'elles travaillent sur le genre, la perspective devrait être holistique afin de ne pas désavantager le mandat des organisations spécifiques. Il ajoute, en ce sens, que tous les 8 principes d'Istanbul devraient être examinés à travers une perspective de genre".

Les 23 militants et experts ont également demandé le Forum ouvert «d’assurer que les préoccupations des organisations « petites » soient prises en compte ». « L'objectif principal du travail effectué par les OSC en Afrique sont autour de programmes de renforcement de l'autonomie économique et sociale qui comprennent des femmes et les droits des enfants, la participation des femmes, les droits de santé des femmes et le soutien à la subsistance VIH & sida. Donc, il est nécessaire de s'assurer que tous les besoins des différents OSC sont inclus », ils ont dit.

« Toutefois, ajoute le document — les OSC ont convenu qu'il y a quelques questions transversales qui affectent les organisations de femmes, c'est-à-dire la situation de vulnérabilité des femmes et des filles exacerbées par la nature patriarcale de nos sociétés. Cela devra être adressée, y compris les pratiques culturelles qui ont placé davantage les femmes et les filles dans une situation désavantageuse par exemple  la mutilation génital des femmes et les épouses en héritage. »

« Autres questions de préoccupation » dans la réunion ont inclus  'la peur' d'appels pour l'égalité des sexes et l'équité come résultat d'une incompréhension de la notion d'égalité entre les sexes par les hommes qui dominent actuellement les structures supérieures de décision" et « la nécessité des femmes d'avoir accès et contrôle des ressources, y compris le droit à la terre ».

« De plus, les OSC sont d’accord sur le fait que la question de genre doit être considérée comme une question de la femme parce que jusqu'à présent,  cela a été  une question dirigée par des femmes et pour les femmes, donc elle est principalement liée aux femmes et aux mouvements féministes. Par conséquent, il existe une nécessité de lignes directrices exhaustives afin de prendre en compte les aspects économiques, politiques, sociaux et culturels, » ont conclu les participants.

Les OSC ont été d'accord sur la question d'avoir un environnement favorable pour le travail autour du genre.

Ils ont convenu que les OSC « n'ont pas un environnement favorable » pour collaborer sur les questions de genre par « le manque de cadres de politique adéquate » dans les pays africains en général ou elles sont « vulnérables » et ou il existe un « manque de contrôle sur les environnements dans lesquels elles opèrent »

Lire  le document complet sur http://bit.ly/k4tVZD
Open Forum for CSO Development Effectiveness: http://bit.ly/ehkN4I
Principals of Istambul: http://bit.ly/isz1vB