L’indice de pauvreté multidimensionnel présente de nouvelles formes de mesurer la pauvreté

L’idée de mesurer la pauvreté exclusivement en fonction du revenu a été soutenue par des organisations internationales, telles que la Banque Mondiale, jusqu’à présent. De nombreux efforts ont été réalisés ces dernières années pour offrir des stratégies de mesure de la pauvreté plus complexes et multidimensionnelles.  

En juillet 2010, l’université d’Oxford et le PNUD ont présenté un nouvel indicateur de pauvreté, grâce à leur programme en commun : L'Initiative d'Oxfordsur laPauvretéet le Développement humain(OPHI). Cet indicateur offre une approche « multidimensionnelle » et selon ses créateurs il pourrait aider à traiter les ressources du développement de façon plus efficace.

L’indice de pauvreté multidimensionnel (IPM) complète l’approche traditionnelle sur le revenu de façon à montrer les différentes privations qu’une même personne pauvre subit en ce qui concerne l’éducation, la santé et le niveau de vie. Il utilise 10 indicateurs pour mesurer ces trois dimensions critiques de la pauvreté au foyer. Ces privations mesurées directement sur les résultats sanitaires et éducatifs, ainsi que sur les services clés comme l’eau, l’assainissement et l’électricité, révèlent non seulement combien de personnes sont pauvres, mais aussi la composition de la pauvreté. Il reflète aussi l’intensité de la pauvreté : l’addition pondérée des privations que chaque foyer subit simultanément.

L’indice en question montre toutes les privations qui interviennent dans la vie d’une personne à un moment donné et ce « portrait » permet aux gouvernements et aux autres autorités de comprendre les différentes sources de la pauvreté pour une région, un groupe de population ou un pays et d’entreprendre leurs plans de développement humain on y tenant compte.

L’OPHI vient de conclure une recherche dans 104 pays en développement. C’est la première fois que la pauvreté multidimensionnelle se calcule en utilisant des micro-ensembles de données (enquêtes au foyer) pour un aussi grand nombre de pays qui comprend 78 % de la population mondiale.

Les résultats préliminaires indiquent que 1,7 milliards de personnes dans le monde vivent dans l’extrême pauvreté. Ce nombre comprend les taux de pauvreté entre 1,25 USD et 2 USD par jour. Cependant cela ne veut pas dire qu’elle corresponde à une mesure de 1,5 USD par jour. L’IPM saisit les erreurs directes de fonctionnement qui d’après l’économiste Amartya Sen, doivent constituer un espace focal pour décrire et réduire la pauvreté. Pour savoir plus sur l’IPM visitez : www.ophi.org.uk