L'écart dans la justice globale condamne des millions de personnes à souffrir des abus

Dans  la présentation du Rapport 2010 d'Amnistie Internationale : La situation des droits humains dans le monde, qui documente des abus dans 159 pays, l'organisation a affirmé que des gouvernements puissants bloquent les avances en justice internationale en agissant au-dessus de la loi en ce qui concerne les droits humains,  en protégeant ses alliés face aux critiques, et en prenant des mesures seulement quand cela leur convient politiquement.

« Dans la brèche de la justice globale prospèrent la répression et l'injustice, et millions de personnes sont condamnés à des abus, oppression et pauvreté », a affirmé Claudio Cordone, secrétaire général temporaire d'Amnistie Internationale.

La brèche dans la justice fait qu'on maintienne un réseau de répression pervers partout dans le monde. Les recherches d'Amnistie Internationale enregistrent des cas de torture et d'autres cas de mauvais traitements dans au moins 111 pays ; jugements injustes, dans au moins 55 ; restrictions à la liberté d'expression, dans non moins de  96, et prisonniers de conscience emprisonnés, dans un minimum de  48.

Partout dans le monde, avec des millions de personnes plongées dans la pauvreté en raison de la crise économique, énergétique et alimentaire, les faits ont montré la nécessité urgente d'aborder les abus qui répercutent sur la pauvreté. « Les gouvernements doivent rendre des comptes des abus contre les droits de l’homme que causent et aggravent la pauvreté. La réunion de l'ONU pour réviser les Objectifs de Développement du Millénaire qui aura lieu en septembre à New York,  Etats-Unis, constitue une occasion pour que les dirigeants mondiaux passent des promesses aux compromis légalement astreignants », a affirmé Claudio Cordone.

Les femmes, spécialement les plus pauvres, sont touchées par l'inaccomplissement de ces objectifs. 500.000  femmes environ meurent par des complications dérivées de la grossesse ; la discrimination de genre, les violations des droits sexuels et reproducteurs, et la négation du droit à l’attention médicale sont souvent des causes directes de la mortalité maternelle.

« S'ils veulent faire des progrès dans les Objectifs de Développement du Millénaire, les gouvernements doivent promouvoir l'égalité des femmes et aborder la discrimination qu'elles souffrent »,  a déclaré Claudio Cordone.

Le rapport complet peut être téléchargé sur :
http://thereport.amnesty.org/sites/default/files/AIR2010_ES.pdf