Tunis: Réseau Euro-méditerranéen des droits de l’homme exige égalité homme-femme

Ahlem Belha. (Photo : Shems FM)

Une délégation du Réseau Euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH), conduite par Ahlem Belhaj, présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD, un des points focaux nationales de Social Watch), rappelé a le président de l’Assemblée constituante Mustapha Ben Jaafar l’absolue nécessité de voir intégrer dans la future constitution les principes essentiels de égalité homme-femme, indépendance du système judiciaire, primauté du droit international, liberté d’association et d’expression ainsi que des élections libres et transparentes.

A cette occasion, à la fin de février, M. Ben Jaafar a évoqué l’impératif d’un consensus entre les différents courants politiques représentés au sein de l’assemblée constituante afin que la nouvelle constitution soit le reflet des principes du juste milieu et de modération.

Il a affirmé que la Tunisie est un Etat civique, indépendant, sa religion est l’islam et sa langue est l’arabe. M. Ben Jaafar a souligné la nécessité de préserver les acquis de la femme tunisienne citant le code du statut personnel tout en veillant à les renforcer pour consacrer, dit-il, l’égalité homme-femme particulièrement dans les droits sociaux et économiques. Il a appelé les forces vives en Tunisie et la société civile à la vigilance devant toute tentative de régression ou de remise en cause de ces droits.

Le réseau REMDH se compose de 82 associations actives dans des pays européens et méditerranéens.

Lors des rencontres avec les autorités publiques tunisiennes, la délégation du REMDH a rappelé à ses interlocuteurs l’attachement au processus qui a amené le peuple tunisien à se libérer d’une dictature et à procéder à des élections libres et transparentes.

Elle a aussi rappelé l’absolue nécessité de voir intégrer dans la future constitution les principes essentiels qui fondent toute démocratie : égalité homme femme, indépendance du système judiciaire, primauté du droit international, liberté d’association et d’expression ainsi que des élections libres et transparentes. La délégation a demandé que la rédaction de la future constitution tienne compte de ces impératifs.

Le Comité Exécutif du REMDH a aussi pris connaissance des résultats de la mission qu’il a menée en Egypte, avec la Fédération Internationale des ligues des Droits de l’Homme (FIDH) et l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) du 11 au 14 février 2012. Le REMDH est particulièrement inquiet du recours permanent à un usage excessif des forces de l’ordre qui n’hésitent pas à tirer sur des manifestants désarmés et à en déférer d’autres devant des Tribunaux militaires, dont la procédure n’est en rien équitable. De plus, la mission a relevé que les autorités égyptiennes sont entrées en guerre contre diverses ONG égyptiennes et internationales, intentant des poursuites abusives, au prétexte de leur financement provenant pour partie de l’Etranger. Les autorités militaires et civiles égyptiennes tentent visiblement d’empêcher la société civile égyptienne de jouer son rôle de manière indépendante et autonome.

Sources
Agence Tunis Afrique Presse : http://bit.ly/zvPnru
Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme : http://bit.ly/yn4Xu8