France : « Quel avenir pour le logement dans les Hauts-de-Seine ? »

Débat public dans Hauts-de-Seine

Le 14 janvier, un collectif d’associations des Hauts-de-Seine, dont la délégation du Secours Catholique est membre, a organisé avec des élus locaux et des citoyens un débat public autour du logement. Leur objectif : faire du logement une priorité.

Le débat public sur le logement, organisé à Asnières-sur-Seine le 14 janvier par un collectif d’associations des Hauts-de-Seine, dont le Secours Catholique local est membre, s’est ouvert par un théâtre-forum joué par des personnes en difficulté de logement. Les acteurs ont retracé les heures passées au service Logement d’une mairie pour obtenir une information, les années d’attente pour accéder à un logement social et les réticences des Français à l’installation de logements sociaux près de chez eux.

Le public a vivement réagi à ces scénettes en plaidant pour un vivre ensemble et une mixité sociale dans chaque quartier et chaque immeuble.

Dans un deuxième temps, le collectif a posé la question suivante aux élus locaux et à Patrick Devedjian, président du conseil général : « Quel avenir pour le logement dans les Hauts-de-Seine ? »

Certains élus locaux ont profité de cette occasion pour faire entendre leur voix et avancer de nouvelles propositions. « Qu’est-ce que c’est que ce pays où le logement est avant tout considéré comme un moyen de spéculer plutôt que comme un besoin de première nécessité ? », s’est indigné Jacques Bourgoin, maire de Gennevilliers, composée à plus de 50 % de logements sociaux. « Le nombre officiel de logements sociaux dans les Hauts-de-Seine est de 10 000. Pourtant, je n’en compte que 4 000 ! Effectivement, je n’y inclus pas les PLS (prêt locatif social), dont les loyers peuvent atteindre jusqu’à 1 000 euros alors que le Smic est d’environ 1 100 euros », a-t-il ajouté.

« Il faut sortir les PLS des 20 % de logements sociaux prévus dans la loi SRU », a renchéri Patrick Jarry, maire de Nanterre.

Le collectif d’associations demande, quant à lui, à ce que la loi SRU évolue vers un seuil obligatoire de 30 % de logements sociaux par commune et que ces logements laissent « une part significative aux plus fragiles, ce qui suppose de fixer des seuils par catégorie de logement (PLAI, PLUS et PLS) ».

Par ailleurs, les associations demandent à ce que la construction des 11 600 logements prévus par an dans le 92 soit appliquée. « Actuellement, moins de la moitié sont construits annuellement. » Enfin, le collectif mettra en place très prochainement un observatoire local du logement dans lequel des citoyens engagés surveilleront les évolutions et la mise en œuvre des objectifs du logement.

Source
Secours Catholique : http://bit.ly/zWqEOc