Sommet Afro réclame espace permanent dans l'ONU

(Photo: Sommet Mondial des
Afro-descendants)

Sources: Premier Sommet Mondial des Afro-descendants, El Telégrafo de Ecuador, AIM Digital, REL-UITA

Huit cents représentants d'organisations de 44 pays de d'Amérique, d'Afrique, d'Europe et d’Asie présents au Premier Sommet Mondial des Afro-descendants tenu à la Ceiba, Honduras, ont réclamé la création dans des domaines de la Communauté internationale d'un Forum Permanent d'Affaires des descendants africains.

En même temps, la conférence qui a conclu dimanche a résolu aussi d'établir « le Comité de Coordination Internationale des Sommets Mondiaux des descendants africains, comme une instance d'articulation, surveillance, mobilisation, propositions, organisation et suivi des accords et des actions d'incidence politique » des organisations de la société civile de ces Communautés dans le  monde entier.

Le Sommet des Afro-descendants convoquée à l'initiative de l’Organisation de Développement Éthnique Communautaire (ODECO) et soutenue par des gouvernements et des forums internationaux et académiques a exigé dans sa déclaration finale « toutes les mesures nécessaires » pour finir avec « toutes les formes de discrimination ethnique », qu'on garantit « le plein bénéfice des droits humains et la citoyenneté des afro-descendants » et « le plein accès à la justice pour les victimes du racisme " ou les gens dont ses « droits humains et collectifs » sont violés.

Les représentants des Communautés afro-descendants ont exigé des gouvernements « des mesures affirmatives » de manière d'accéder à des « services différenciés » et « aux avances dans les domaines de l’éducation, la santé, le logement, l’emploi, les revenus et l’accès à des systèmes de financement et crédit, l’alimentation, les technologies de l'information et communications, culture et processus politiques ».

Contrairement au Forum Permanent pour les Questions Indigènes qui fonctionne dans le cadre du Conseil Économique et Social (Ecosoc) de l'ONU, un forum comme celui exigé par le Sommet Mondial et des Afro- descendants agirait non seulement au sein de l'ONU mais aussi sur celui des organisations régionales, dont on mentionne dans la déclaration finale de la Ceiba à l'Organisation d'États Américains, le Système d'Intégration d'Amérique centrale, l'Union des nations sud-américaines et l'Union Européenne.

La conférence a réclamé, en outre, l'instauration d'un Fonds de Développement  des Afro-descendants dans les Nations Unies.

Le Sommet a été conçu par l'ODECO dans le cadre de l’Année Internationale des Afro-descendants, déclaré comme tel par l'ONU, et a suggéré dans sa déclaration finale la déclaration de la Décennie des Peuples Afro- descendants dans le Monde à partir de l'année 2012.

Les organisateurs de la conférence à la Ceiba ont estimé que les descendants d'africains et d'africaines esclavagés dans les Amériques, et qui peuplent aujourd'hui ce continent et toutes les régions du monde suite au mouvement migrateur international intense, sont plus de 1.000 millions de personnes et  représentent le 15 pourcent de la population mondiale

L'instance au Honduras a été convoquée « avec l'objectif central d'élaborer un agenda commun pour dépasser les conditions d'inégalité sociale, économique, culturelle, environnementale et politique » que souffrent les Communautés d’afro- descendants

Entre les antécédents de ce Sommet figurent cinq Congrès Panafricains, trois Congrès des Amériques Noires, trois Conférences Mondiales contre le Racisme, la Conférence Régionale des Amériques contre le Racisme, la Discrimination Ethnique, la Xénophobie et les Manières Connexes d'Intolérance tenue a Santiago, Chili en 2000, le Premier Sommet Continental sur le Développement des Communautés et les Populations Afro-Américaines (2000) et la Consultation des Afro-descendants des Amériques (2002), toutes les deux tenues au Honduras, et deux Congrès Internationaux  Afrique-Occident, tenus en Espagne en 2007 et 2010.

La déclaration finale rappelle aux gouvernements, aux entreprises et aux organismes régionaux et internationaux ses obligations de « garantir aux afro- descendants le logement, l’emploi et la récréation sains, libres de pollution et de dégradation environnementale », ainsi que « l'intégrité et la continuité de nos territoires et communautés et la protection de déplacements par des conflits militaires, plans urbanistes ou catastrophes naturelles qui attentent contre leur existence ».

En même temps que le sommet se tenait, l'Organisation Fraternelle Noire Hondurienne (OFRANEH), le Coordinateur National d'Organisations Noires du Honduras (CNONH) et l'Alliance 2-14 se sont intégrés « au Forum sur l'accaparement de terres et territoires en Afrique et Amérique latine », qui a fonctionné comme « contre sommet » de protestation de Communautés de locaux afro-descendants, entre elle les garifunas.

La protestation se référait à l'utilisation de terres pour la plantation du palmier africain, à la construction de mégaprojets touristiques, barrages et projets miniers et à la création de Régions Spéciales Développement ou villes modèles.